vendredi 29 octobre 2010

Pour les agités du bocal



Cette photo (quelque peu tronquée) est d’avril 1981 et présente la fresque initiale.
Nous étions un groupe de peintres qui par solidarité avions pris nos couleurs et nos pinceaux pour apporter notre soutien à la grève des mineurs qui durait depuis mai 1980. J’insiste Nos couleurs Nos pinceaux. Il est facile de nommer cette fresque de Stalinienne lorsque à l’ époque les mêmes moqueurs, critiques de plus, amassaient des tunes pour devenir les plus riches du cimetière, cimetière qui malheureusement a déjà accueilli Alain Gouédard, Pierre Provost, Mansour, Michel Gilles et Maurice Laurent, ils ont tous participé  à la réalisation de cette fresque et cela leur a coûté un peu plus que leur matériel et leurs couleurs offertes car ils sont morts ! 
OUI MORTS bien avant qu’ils puissent jouir d’une retraite sans jamais avoir eu le peu d’argent gagné par leur labeur journalier d’hommes du commun à l’ouvrage.
Moi, Christian Astor, je jure qu’avant de rejoindre mes amis disparus, combattrais toujours la bêtise et l’injustice cachées derrière les petits mots d’humour, voilées sous les sourires de mépris. Et non pas avec les armes qu’utilisent ces sales individus mais les montrant à chaque occasion du doigt en les interpellant de ces doux mots : cassez vous bande d’enculés.

jeudi 28 octobre 2010

Le nain

La semaine dernière (mardi)j’ai vu deux nains le même jour. A une heure l’un de l’autre maximum, et dans la même rue. On aurait dit d’une manifestation du hasard le plus pur, d’un exemple tendant à démontrer que la vie décidément n’obéit à aucune loi.
Comme si l’on ne savait jamais ce qu’il va arriver dans cinq minutes !
Moi, les nains, ça me fascine depuis toujours. Chaque fois que j’en vois un, j’en ai quasi le souffle coupé. Regarder un nain, c’est pour moi comme d’assister à un tour de magie. Nombreux sont ceux qui pensent qu’un nain, c’est comme un petit enfant. Même que c’est là une des premières pensées qui leur passe par la tête : eh bien moi non.
Parce que moi les nains, je n’arrive jamais à croire que ça a pu avoir une enfance. Et toujours m’imagine que celui que j’ai devant moi n’a pas changé depuis sa naissance - même lorsque le dit nain à quasi la soixantaine. Non les nains, ça n’a qu’un âge : dès la naissance. Apprendre à lire et à écouter à un nain ? Bagatelle que tout cela : toujours le nain sait tout avant d’apprendre.
A dire toutes ces choses, ne croyez pourtant pas que je ne fasse pas très attention à ce que je pense. Je n’ai, non, aucune envie de blesser quiconque. Je sais parfaitement que les nains sont des gens sensibles et pleins de compassion qui doivent se débrouiller de problèmes bien extraordinaires : loin de moi de leur enlever ça.
Il n’empêche : les nains ont pour moi quelque chose de magique...
Peut-être était-ce qu’il y avait ce jour là manifestation et qu’à une heure l’un de l’autre j’en avais rencontré tous les délégués, l’un et une heure après, son ombre. 

mardi 26 octobre 2010

Rien à braire

... et trois ans passèrent sans que rien n’arrive
Et la première année il ne remarque même pas que rien ne se reproduisait.
A mi-parcours de la deuxième, lentement la vérité s’en fit pourtant jour dans sa tête, en aurore pour bande dessinée qu’on refuse, en dessin que revue ou journal plus personne ne veut publier, en charge de couleurs que l’artiste lui-même finit par jeter au panier, qu’il oublie même d’avoir créée.
... on n’en a plus d’exemplaires, aucune trace n’en a été marquée dans la mémoire...
Cette manière d’aurore ne lui vient à l’esprit qu’à mi-chemin de la deuxième année où toujours rien n’arrive.
La troisième année à peine a commencée lorsqu’enfin pleinement il comprend que rien n’arrive . Alors il se met à songer.
Bonne ou mauvaise chose, il n’en sait rien.
Il lui faudra encore onze mois de rien toujours n’arrive : la troisième année tire à sa fin .
Alors il se demande si la fait que toujours rien n’arrive lui fait vraiment quelque chose : ne s’agirait-il pas peut-être de quelque accès de nostalgie ? Ne jouerait-il pas, lui aussi, aux victimes du passé ?
Il décide d’attendre encore un an, histoire de voir comment ça fait, vraiment.
Pourquoi se lancer dans des trucs, hein ? se dit-il.
Comme si ça valait le coup de tout de suite aller s’en foutre jusque pardessus 
les trous du nez ! 

mardi 19 octobre 2010

mardi 12 octobre 2010

samedi 9 octobre 2010

Mauvaise humeur



Suie encre et crayons de couleurs sur papier Japon
14 x 47 cm
9 10 2010

L'Arlésien (un temps)


En effet J.D j'ai rencontré Guy en 1985 à Arles 
j'ai aussi fait une autre rencontre à Arles 
 LA SEULE rencontre 
depuis je peux répondre à la question:
qu'est-ce qu'on gagne quand on est heureux ? 


Pour J.D (fin)


vendredi 8 octobre 2010

Réponse à J.D ... (c'est ainsi qu'il... elle signe)

J'use de ce blog pour répondre à une personne très courageuse qui ne m'a pas laissé son adresse

J. D
 je crois qu'il n'existe personne au monde qui soit capable de s'intéresser à mon livre en dehors de ceux qui sont ennemis de l'ordre social existant
Le plus souvent les commentateurs font mine de ne pas comprendre à quel usage on pourrait destiner un livre qui ne saurait être classé dans aucune des catégories des productions intellectuelles que la société encore dominante veut bien prendre en considération et qui n'est écrit du point de vue d'aucun des métiers qu'elle encourage

Un livre de peintre... pensez donc...

J . D je ne vous souhaite pas le bonjour mais une mauvaise journée

Christian Astor

mercredi 6 octobre 2010

Surprise

on n'a pas été sans remarquer
à quels résultats étranges 
aboutissent les élections en notre pays
au point qu'à la lecture des chiffres
on pouvait se demander si "le peuple" 
ne se compose pas
somme toute
de millionnaires
auxquels ne s'opposerait 
qu'une élite infime d'ouvriers 

mardi 5 octobre 2010