lundi 28 février 2011

dimanche 27 février 2011

Guerre à la tristesse



Acrylique sur toile
162 x 130 cm
1997

samedi 26 février 2011

Guerre à la tristesse


Acrylique crayons de couleurs sur bois 
170 x 75
2004

vendredi 25 février 2011

jeudi 24 février 2011

Guerre à la tristesse



Acrylique sur toile
162 x 130 cm
1997

mercredi 23 février 2011

Guerre à la tristesse



Huile sur toile
162 x 130 cm
1997

mardi 22 février 2011

Guerre à la tristesse



Pigments sur toile
195 x 116 cm
1997

lundi 21 février 2011

Guerre à la tristesse



Acrylique sur papier Japon marouflé sur bois
200 x 122 cm
1994 

dimanche 20 février 2011

Guerre à la tristesse



Acrylique pigments crayons de couleurs sur bois
170 x 75 cm
2000

samedi 19 février 2011

Guerre à la tristesse



Jacob et l'ange

Pigments encre crayons de couleurs sur papier Japon marouflé sur toile
116 x 89 cm
1992 /2005

vendredi 18 février 2011

Guerre à la tristesse



Acrylique pigments crayons de couleurs
170 x 75
2000 

jeudi 17 février 2011

Guerre à la tristesse



Acrylique sur bois
210 x 153 cm
1993

mercredi 16 février 2011

Guerre à la tristesse



Acrylique sur bois 
310 x 153 cm
1993

mardi 15 février 2011

Guerre à la tristesse



Acrylique sur bâche
250 x 220 cm
1996

lundi 14 février 2011

Guerre à la tristesse



Pigments sur bois
195 x 89 cm
1995

dimanche 13 février 2011

Guerre à la tristesse



Acrylique sur bâche 
520 x 310 cm
1994

samedi 12 février 2011

vendredi 11 février 2011

Atelier à Venise


Harem

A errer dans les rues de zone piétonne comme il le fait à y prendre des photos de jolies femmes il est presque invisible sa présence est tellement vague son aspect si insignifiant qu’il est impossible de le décrire il est de ces gens qui même lorsqu’on les regarde ne se voient pas qui dès qu’on les a lâchés des yeux s’oublient entièrement lesdites jolies femmes jamais ne se doutent qu’il est à prendre des photos d’elles ou si jamais elles s’en doutent elles l’oublient tout aussi complètement de ces jolies femmes il a des milliers de photos il se les développe dans sa propre chambre noire il préfère ça au numérique et en fait des tirages grandeur nature après quoi il se les accroche à des cintres  et les met dans sa penderie comme s’il s’agissait de vêtements et quand il se sent un peu seul il en sort un
      c’est tout

jeudi 10 février 2011

Rêves

Je n’avais rien d’autre à faire qu’à me laisser flotter sur une vague de souvenirs qui m’emportait nulle part précisément j’étais couché c’était le début d’une journée qui jamais ne me verrait vraiment là des jours où on n’est jamais vraiment là il y en a ... des tas ... il y en a de ces jours qui partent avant même qu’on ait ouvert les yeux et donc je songeais à une chambre où c’était bien longtemps avant et aux objets qu’elle contenait j’arrivais bien à me souvenir de quatre ou cinq d’entre eux et non je n’avais pas tout oublié de l’impression que ça faisait quand j’étais dans cette chambre mais il y avait d’autres choses qui me résistaient j’avais beau essayer de toutes mes forces ces choses ne me revenaient pas à la fin je renonçais et décidais d’écrire tout ce qu’il me restait de cette chambre et de l’impression que ça faisait quand j’y étais dedans et après je laisserai passer quelques mois avant d’à nouveau y jeter un coup d’oeil le moment une fois venu je reprendrai donc mes notes et encore un coup tenterai de me souvenir d’autres trucs sans oublier l’impression que ça faisait dans ladite chambre quand j’y étais dedans et moi qui étais étendu là à flotter sur des souvenirs sans rivage je trouvais que c’était chose intéressante à faire jusque-là pas de problèmes à un petit détail près cependant lorsqu’au bout de ce début de journée qui toujours refusait d’être je sortis enfin du lit j’oubliais de décrire cette chambre et ce qu’elle m’avait laissé dans la mémoire jusqu’à ce matin une semaine passée et cette chambre je ne m’en souviens plus du tout maintenant hélas il fut donc une fois une chambre dont je ne me souviens plus alors que des Cévennes à la Camargue un mistral puissant a déferlé tout au long de mon sommeil les branches de mon rêve a secoué jusqu’aux racines mêmes de ce que j’ose appeler mon moi enfin s’est glissé telles les voitures à l’heure de pointe pour le voyage vers les sports de glisse entassées sur une quelconque autoroute de l’oubli au cauchemar incessamment le cauchemar a fait place et ici mon rêve était que jeune peintre je travaillais à certains décors de variétés qui lentement disparaissaient du petit écran là les sondages à l’horizon montraient tel le gris et glacial couperet ou bien alors n’était-ce encore qu’une aurore de plus parmi tant d’autres ? Au grand maître du spectacle (pas Guy) l’autre Guy (Lux)  je montrais la maquette que j’avais peinte pour décorer la scène de son «show» elle ne lui plaisait pas «Et où donc avez-vous donc appris à peindre ?» me disait-il « dans un poulailler ou quoi ?» le vent et aussi la nuit me paraissaient interminables tel un fantôme ma chambre gémissait cependant que toujours les arbres battaient le ciel que toujours mes rêves tremblaient comme les dentiers dedans une maison de retraite en plein tremblement de terre tel le poisson sautillaient dedans un verre posé sur la table de nuit enfin je larguais les amarres de mon dernier songe et à l’aurore mes yeux émergèrent des tunnels du sommeil vite je sautai du lit m’habillai et sortis je n’avais plus qu’une envie fuir tout ce qui de près ou de loin ressemblait au sommeil je fus accueilli par mes poules toutes mes poules qui devant le poulailler en petit nombre hirsute me dévisagèrent à trente pas le mistral leur avait ouvert le verrou puis la porte et toutes elles en avaient profité pour sortir et venir me dévisager car il est d’évidence qu’une fois la porte ouverte la poule se doit de sortir et d’aller tâter le vent les poules c’est comme ça que ça raisonne toujours est-il que les miennes avaient eu bien de la chance de ne pas se faire emporter par la bourrasque parce qu’elles auraient quand même été pas un peu surprises si tout d’un coup elles s’étaient retrouvées à se baigner à Beauduc ou à skier sur le Pont de Montvert et l’aurore et le mistral étaient de la couleur et des intentions d’un grisâtre couperet l’oeil accusateur mes poules toujours me dévisageaient comme si c’était de ma faute si le vent soufflait si fort comme si de tout cela j’étais en quelque façon responsable 
tiens 
comme si peut-être même que c’était moi qui la leur avait ouverte leur putain de porte.

extrait de "La parabole de l'aveuglé"

mercredi 9 février 2011

La parano des branchés


Les gens qui nous croisèrent pensèrent sans doute que nous étions tous passablement atteint : voire dérangés. Nous, on gênait la circulation, c’est tout. Et zou, Photo.
199, 215, 227, 233, 245.
Face aux arènes nous tombâmes sur un ami qui faisait pisser son chien. Il nous regardait bondir de la bagnole pour aussitôt nous mettre à mitrailler un cadavre qui gisait sur un trottoir.
277, 278, 279, 280, 281.
 - Alors, comme ça, on prend des photos de cadavres ? Lança-t-il en nous passant à côté.
- Vouais, en quelque sorte, lui concédâmes-nous parce que paranos comme on l’était tous, on se pensait :
- C’est quand même pas possible qu’il ait déjà deviné ce qu’on est en train de fabriquer!
C’était parce qu’on voulait se garder un grand secret. Parce qu’on était sûr de se tenir quelque chose de chouette et que pour arriver au bout, ce quelque chose de chouette exigeait encore un tout petit peu de discrétion.
Ainsi se passa une journée qui, rampants, nous conduisit au seuil des 300.
- Tu crois qu’il y en a assez ?
- Non il en faut encore quelques uns.
317, 332, 345, 356, 370.
- Et maintenant ?
Nous avions une fois de plus traversé toute la ville et nous nous trouvions à La fontaine à descendre un escalier nouvellement restauré qui menait à une terrasse où un quidam avait balancé son truc par dessus un garde fada. Même que ledit truc avait l’air aussi franc et candide que saint Sébastien : mêmes flèches, même et tout et tout.
- Non, encore quelques-uns.  
 386, 387, 388, 389, 390.
- Bon et maintenant ça doit suffire, non ?
- Je crois que oui;
Nous étions tous très heureux.
C’était au tout début du mois de Février.
Quoi qu’on va foutre de ces 390 photos de cadavres d’arbres ?
Hein !!!
A Nîmes, les temps sont bizarres.

jeudi 3 février 2011

mardi 1 février 2011

Le grand voyage



Acrylique encre crayons de couleurs sur papiers Japon et à cigarettes
27 x 19 cm
2011