mercredi 29 février 2012

... 4 ans...



... perdu de vu ta vue...

jeudi 23 février 2012

L'atelier ce matin...



... avec une telle lumière il faudrait voir de ranger... tout saute aux yeux... PPPFFFFFF....


... parfois
à côté d’une tendance à aimer les beaux récits
    la description de pays lointains
  voyages
  aventures
       je rencontre des traces de la sensibilité
inquiétude
et crédulité

Notre époque
accumule les oeuvres d'art
     et les pouvoirs
se rêve rationnelle
personne ne reconnaît comme siens
          ces conservatismes
          et de tels pouvoirs


Il n'y a nulle part
d'accès à l'âge adulte
seulement la transformation possible
un jour
de cette inquiétude
en sommeil mesuré

vendredi 17 février 2012

... et pourtant ils existent...



... si vous ne connaissez pas ce sigle vous pouvez toujours demander au nouveau nain si nous existons encor'...
(lire en fredonnant comme Léo... les anarchistes...)

jeudi 2 février 2012

IN GIRUM IMUS NOCTE ET CONSUMIMUR IGNI



Projet total Kéops
600 x 200 cm
(en cours)




... tout à l'heure tout près d'un étang piqueté de roseaux je me suis arrêté pour regarder l'immense plaine il fait un temps de printemps une brume lumineuse flotte sur les herbes folles les sons murmurent lentement leur légèreté qu'ils n'ont qu'aux premiers beaux jours 
pendant deux ou trois secondes tu as revécu ta jeunesse cela t'a fait une impression étrange et agréable
il existe un accord si profond entre toi et ce paysage que je me demande comme autrefois s'il ne serait pas délicieux de s'anéantir en tout cela itou un rayon de soleil sur une ride de l'eau
                                                          n'avoir plus de corps
                                                      juste assez de conscience pour pouvoir penser
                                           cette idée bizarre ne m'a jamais tout à fait abandonné
après tout c'est peut-être quelque chose de ce genre qui t'attend de l'autre côté
quand mon corps fuira la vie
brusquement heureux 
mes pieds m'ont poussé sur le chemin avec le sentiment qu'il fallait garder comme une chose rare et précieuse le souvenir de ce grand mirage
la surprise est étrangeté 
mais aussi libère 
amène à la surface le secret de la vie et de la mort 
dans ma conscience s'insinue quelque chose qui n'est pas toi 
mais mon anéantissement
où l'esprit s'aplatit
surface plane 
où une insondable loi de l'univers insoupçonnée qui a la violence de l'inattendu rassemble pourtant tous les jours de l'existence
itou le sifflet du berger qui rassemble le troupeau
                                                                                le réunit
continuité d'une inquiétante relation à l'autre 
quelques instants particuliers de phénomènes extraordinaires tranchent sur ma vie ils se découpent en signes d'une couleur étrangère 
et ces irruptions étranges signalent seulement des moments 
                                                                           des seuils qui sont particuliers 
des expériences qui inaugurent ou changent 
et ont pour caractère d'ouvrir une fenêtre dans le lieu où je suis 
me donnant une aisance nouvelle 
permettant de respirer ta vie
ce sont des expériences décisives 
indissociables 
d'un endroit d’une rencontre ou d'une lecture 
mais non pas un lieu de passage
            
Être soi être à soi

C'était là

Le chant de l’oiseau
la couleur qui perce le cœur
la vision qui retourne la vie
je garde gravées en ma mémoire les moindres circonstances de cet instant
la précision de mes souvenirs le montre

Tu ajoutes ce n'était pas cela

Autre chose qu'un lieu
autre chose qu’une impression
autre chose qu’une connaissance

L’indicible




extrait de "Rides de l'eau"