dimanche 13 mai 2012

... la visite de Jean...



Acrylique sur toile
160 x 120 cm
2012

lundi 7 mai 2012

... la lutte continue...




Et toutes ces femmes et ses printemps et leur odeur
et ses doux matins
et ces villes forées comme des fourmilières
et ses voix qui promettent des mondes
ces voies qui me disent va
et ces voix qui parlent aux voies dans les bibliothèques  
et celles qui parlent  au devant du navire 
celles qui disent que la terre est un gâteau
plein de douceur
et celles qui disent 
c’est ici qu’on vendange les fruits miraculeux
dont votre cœur à faim dans les grands ciels
qui font rêver d’éternité

Christian Astor
Dimanche 6 mai  2012

vendredi 4 mai 2012

... ce soir vernissage...



... telle une fenêtre de cuisine qui s’embue par un matin de grand froid 
j’ai du mal à y voir au travers 
et puis 
lentement la buée s’en va 
alors le jardin apparaît
il est
il est vaste
il est de l’autre côté de la vitre 
et puis
peu à peu à nouveau voici la buée qui remonte
il y a du café qui chauffe 
et le jardin est parti
  un rêve
et puis
c’est comme ça que je me sens ce matin
ah ! ... et cette toile blanche sur le chevalet 
qui me renvoie à mes coûteuses études
que de couleurs fichues n’importe où
loin du tableau
à croire que la table recule
décorée d’un verre qui pleure son vide  
qu’il ne reste rien sur l’étagère de la cuisine 
ne sont pas les seules à me rejeter ... 
pourquoi pas faire ami ami avec elles ? 
que je me dis 
vous savez les re-connaissances  
parfois ça stimule
bon alors
c’est quand que vous voulez me nourrir ?
non ! 
pas que le ventre
pas que l’étagère de la cuisine
l’esprit !... bordel de merde !
demain
mais c’est loin demain 
et si elles ne veulent pas faire ami ami avec moi ? 
que je me dis à nouveau 
vous savez vous êtes quand même de sacrées choses 
non ? 
tenez moi par exemple
eh bien moi 
vous m’êtes bien sympathiques
allez !    

jeudi 3 mai 2012

... je n'aime pas le caviar...



La raison pour laquelle l’on ne revient jamais manger chez moi

Je ne sais pas si la terre est ronde si je peux cesser de revenir à mon point de départ mais je sais bien  qu’elle est pleine de trous 
et que je passe mon temps à les éviter...
je sais qu’en définitive ce sont eux qui m’imposent la direction… 
je babille ça pendant l’apéro… 
je fous  le saumon pollué à l'eau de rose dans les gamelles... 
aïe... les bobos annoncés...
Je croise des fous 
qui s’avancent en courant et qui tombent dans le premier trou venu du fond duquel ils m’implorent d'ôter les épines de leurs babilles meurtries… 
... petite causerie d’entrée…
Vais-je  m’arrêter ?
Vais-je les tirer de là ?
Ou me laisser entraîner dans leur chute… tout en rompant le pen … buvant du rouge ?
Débat difficile 
hors du trou dans lequel paraît-il les meilleurs passent leur existence… 
... merci de me passer la sauce rouge …
Je fais la sourde oreille à leurs cris en crise 
ce sont des maladroits qui me permettront d’avancer encore 
quand tombera la nuit… 
... le fromage (gruyère) est avancé dans leur cerveau …
Mon devoir est d’aller plus loin qu’eux… 
je ne tartine pas la tarte tatin à un mec haut comme trois pommes 
ni torche de caviar une gauche main 
et ne fais aucune révérence à une blonde complet bleu …
Je prends possession de mon trou 
à moi
où solitaire j’attendrais la mort en silence… 
allons prendre le café sur la terrasse et refaire le monde …
Sur la pelouse enfle un gros champignon carnivore auquel on donne à manger les invités trop gourmands … rires mi-figue mi-raisin … 
le champignon a une couleur saumonée persillé de rouge… rose quoi…
suis encore aujourd’hui peintre 
et je sais que le rose en peinture est le bâtard du rouge…
Quand je vois qu’ils ont tout bouffé 
qu’il ne restera rien pour ma gueule ce soir… 
je propose un tour de jardin pour virer un nain de la pelouse… 
l'autre aussi...
Les plus attendris (bourrés) par le vin s’approchent du gros champignon admirent le gros champignon veulent le caresser le gros… hop… la tête la première dans le trou béant du champignon qui lui sert de bouche… 
sont horrifiés désespérés mes invités et s’enfuient les guibolles au cou...
laissant les pauvres ivrognes dans le trou … noirs ...
Cassez vous… cassez vous donc… 
ce soir tout pour ma panse et rien pour vous…
je ne sais pas ce que je mangerai ce soir… 
sans doute un hachis Parmentier…
arrosé de rouge…

Christian Astor
03/05/2012

mercredi 2 mai 2012

... aux faiseurs et autres rétiniens...

... il va de soi que l’on peut non seulement corriger une œuvre ou intégrer divers fragments d’œuvres  dans une nouvelle mais encore changer le sens de ces fragments et truquer de toutes les manières que l’on jugera bonnes... mais l'on ne changera jamais la merde en divin nectar ...