Le
temps scellé
Pigments
à la cire sur toile
160
x 120 cm
octobre
2016
Figurer
ce qui n’a pas de figure n’est pas réalisable, nez en moins j’en viens à
peindre une incohérence, une fissure dans une suite de tableaux mal définis, si
bien que chaque toile produit une rupture qui révèle avec précision celle qui
la précède, celle qui la suit. Ces peintures deviennent en quelque sorte un
puzzle dépourvu d’articulation qu’il s’agit de reconnaître comme tel. La
peinture ne peut se mettre bout à bout, voilà ce que signifie « la guerre
à la tristesse »* : un grand coup de pied dans la fourmilière des
pouvoirs et des « maîtres ismeurs ». J’opère dans l’ordre réel et ne
rassemble pas les morceaux. Ne pas faire de puzzle. Ne pas présenter de
succédané fissuré. Se ressaisir.
Les
vies ne se mettent pas bout à bout. Inventer la vie.
*extrait de « Rides de l’eau »
Artopi éditions / 2007
Christian Astor
Mercredi 12 octobre 2016